La Seine au XIXe siècle à Nanterre – mars 2021

En 1840, la réalisation, à Bougival, d’une écluse associée au barrage mobile à aiguilles du pertuis de la Morue, à Nanterre, a facilité la circulation des bateaux sur la Seine. Elle a allongé la période d’utilisation du fleuve et permis de rétablir la navigation sur le bras de Nanterre.
Au début du XIXe siècle, la navigation dépend de l’état des eaux. Pendant les bonnes eaux, c’est à dire la période où les eaux sont assez hautes (environ six à sept mois par an), les bateaux peuvent être chargés au maximum et utiliser tout leur tirant d’eau. Dès que les eaux baissent, les charges diminuent. Pendant la période des basses eaux, de juillet à septembre, la navigation devient très difficile. Pour trouver le chenal qui présente un mouillage maximum, les bateliers sont obligés de changer fréquemment de rive, ce qui les contraint à faire traverser les chevaux de halage. Ces opérations dangereuses et délicates prennent beaucoup de temps et allongent le temps de trajet.
Au niveau de Nanterre et Bezons, le cours de la Seine a été modifié dès 1684, lorsque Louis XIV a fait construire la machine de Marly, à Bougival, afin de pomper l’eau du fleuve pour alimenter les nombreux bassins du château de Versailles. Pour surélever le niveau de l’eau, on a relié les îles situées entre Nanterre et Bougival par des digues. Le bras gauche du fleuve, côté Nanterre, a formé un bief de dix kilomètres de long créant une chute d’eau sur les roues de la machine. Il n’est plus ouvert à la navigation.  Le bras de droite, réservé à la navigation, a été élargi et creusé pour former la « Rivière Neuve ».Au niveau du pertuis (resserrement du bras), un ouvrage de cailloutis et de pieux de bois a été aménagé. C’est le pertuis de la Morue.
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Vidéo présentant la structure et le fonctionnement d’un barrage à aiguilles
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La Seine dans l’histoire de Nanterre

 

 

 

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