Les rues de Nanterre portant le nom de personnages de la Révolution Française de 1789

Six rues de Nanterre portent le nom de personnages ayant marqué la Révolution Française de 1789.

Extraits du Dictionnaire Historique des rues de Nanterre
Claude Léonard

BABEUF (rue Gracchus)                                  H 3

Voie longue de 108 mètres commençant rue des Molières et se terminant rue de Buzenval.
Elle fut réalisée lors de la construction, par l’O.P.H.L.M* de Nanterre, de la résidence des Molières et dénommée par délibération du Conseil municipal du 04 octobre 1988 dans le cadre de la préparation de la commémoration de la révolution de 1789.
Babeuf François Noël (dit Gracchus du nom des deux frères qui, au 2ème siècle avant J.C. entreprirent une vaste réforme des bases politiques et économiques de la société romaine et périrent tous deux assassinés), révolutionnaire français (1760-1797) fut l’auteur d’un système communiste appelé babouvisme. Chef de la conspiration des Egaux, dirigée contre le Directoire, il fut exécuté à l’âge de 37 ans.

DESMOULINS (rue Camille)                                H 3

Voie privée longue de 95 mètres commençant rue Gracchus Babeuf et se terminant rue des Chailliers.
Elle fut réalisée lors de la construction, par l’O.P.H.L.M* de Nanterre de la résidence des Molières et dénommée par délibération du Conseil municipal du 4 octobre 1988 dans le cadre de la  préparation de la commémoration du bicentenaire de la révolution de 1789 en hommage à Camille Desmoulins (1760-1794) révolutionnaire et pamphlétaire français. Conventionnel adversaire de la terreur il  périt avec les dantonistes en 1794.

HANRIOT (rue François)                                               E8 / E9

Voie publique longue de 530 mètres commençant boulevard des Provinces Françaises et se terminant rue Edouard Colonne.
Cette voie reprend pour partie le tracé de l’ancienne rue Berthelot (voir à ce nom) en longeant les ateliers de la S.N.C.F* dits de la Folie ainsi que l’école professionnelle de cette entreprise.
Par délibération du 30 mars 1957, le Conseil municipal lui donna le nom de ce révolutionnaire né à Nanterre en 1761, chef de la section des sans-culottes et commandant de la force armée de Paris en 1793 pendant la terreur. Il ne put sauver Robespierre et fut exécuté avec lui le 10 thermidor de l’an II (28 juillet 1794).
En 1891, la Municipalité en fonction avait décidé de donner le nom de cet enfant de Nanterre à une partie du chemin des Presles. Mais la Préfecture refusa d’approuver la délibération et la voie prit le nom de rue Faidherbe, un général lui aussi mais d’un tout autre genre.
HANRIOT (rue François) complément
Encyclopédistes et historiens (à l’exception de Jean Moreau, François Hanriot, général sans culotte, citoyen de Nanterre) le font naître en 1761. En réalité il vit le jour en 1759, plus précisément le dimanche 2 décembre, date figurant sur un registre paroissial de Nanterre. Par ailleurs, par délibération du 13 décembre 2011, le conseil municipal, sur proposition du conseil général des Hauts-de-Seine, décida, contre compensation financière, l’intégration dans le domaine communal de la route départementale RD 23, pour sa partie comprenant les rues Nouvelle* et François-Hanriot*.

 

HAZARD (rue de l’abbé)                                                G 5

Voie en impasse longue de 120 mètres débutant rue de Neuilly très près du carrefour avec la rue Sadi-Carnot. Jusqu’au début des années 1980 c’était une impasse privée qui fut élargie et viabilisée pour permettre l’aménagement d’une petite zone d’activités. Elle dessert en particulier l’arrière du Centre technique municipal réalisé en 1981 sous la direction de l’architecte J. Darras.
Qui était l’abbé Hazard ? Construit en 1642 par le père Beurrier sur l’emplacement de l’actuel parc des Anciennes Mairies, le collège Royal était devenu une école militaire. Sous l’influence de l’abbé Joseph Hazard il cesse à partir de 1789 d’être réservé aux enfants des nobles et en 1793 est transformé en école pour tous les enfants du peuple.
C’est ce même Joseph Hazard qui en 1791 fonde à Nanterre une Société Populaire affiliée au Club des Jacobins, mais ne parvenant pas à gagner un soutien populaire suffisant, il préfère aller se battre sur le front de Vendée.
Par délibération du 14 mars 1990, le Conseil municipal donnera son nom à cette rue de Nanterre.

ROUGET DE LISLE (avenue)                                        D 5

Voie privée en impasse longue de 95 mètres commençant au n° 18 de la rue Rouget de Lisle.
ROUGET DE LISLE (rue)                                              D 5

Voie publique longue de 340 mètres commençant rue Becquet et se terminant avenue de la République.
C’est une partie de l’ancien chemin rural n° 11 dit des Grands Buissons (voir à ce nom).
En 1908 le Conseil municipal prévoit son élargissement, le classe dans la voirie communale et il prend désormais le nom de rue Rouget de Lisle afin d’honorer la mémoire de cet officier français (1760-1836) qui en 1792 composa le Chant de guerre pour l’armée du Rhin qui deviendra  l’hymne français la Marseillaise en 1795.
La rue sera déclassée partiellement en 1970 afin de permettre la construction du casernement des gardes républicains, la caserne Rathelot, et sera raccordée sur l’avenue de la République.
Aujourd’hui la rue est bordée par la caserne, le groupe scolaire Général Joinville ouvert en 1971 et par le nouvel ensemble immobilier de l’opération Rouget de Lisle.

SAINT-JUST (rue)                                                  H 3

Voie privée longue de 200 mètres commençant rue des Chailliers et se terminant rue de Garches. La rue fut ouverte lors de la réalisation par l’O.P.H.L.M* de Nanterre d’un ensemble immobilier dit « résidence des Chailliers » conçue par l’architecte D. Druenne et dénommé par délibération du Conseil municipal du 4 octobre 1988 en hommage à Louis Antoine Saint-Just, député de la Convention en 1792, membre du Comité de Salut Public en 1793. Il devient alors le théoricien et « l’archange » de la Terreur.
Il sera entraîné dans la chute de Robespierre en 1794. Il avait 27 ans.

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