Bulletin n°11: « Heudebert »

Bulletin n°11: « Heudebert »

Ouvrage de Jeannine Cornaille édité en juin 1991.

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Résumé :

Charles Heudebert, né le 15 mai 1872 à Vernon, est le fils cadet du boulanger Charles-Antoine Heudebert, qui tient boutique à Nanterre, dans la rue du Chemin-de-fer (aujourd’hui rue Maurice-Thorez). Dès 1895, il travaille dans la boulangerie paternelle. En 1892, il épouse Louise-Angélique Meleux, la fille d’un marchand de nouveautés.

Comment Charles Heudebert a-t-il l’idée de créer un nouveau produit ?
On raconte que pour éviter la perte des pains invendus, il les aurait cuits une deuxième fois, inventant ainsi la «biscotte », du nom de « biscotto », cuit deux fois.
Charles Heudebert se tient au courant des recherches médicales concernant la nutrition. C’est le moment où plusieurs médecins s’appuyant sur la chimie, défendent le principe d’une alimentation contrôlée et préventive. Les chercheurs, s’intéressant au pain consommé à Paris, critiquent son mode de cuisson au charbon qui le rend indigeste et son manque de saveur dès qu’il n’est plus frais. Ils préconisent la fabrication de pains spéciaux plus digestes, destinés aux malades et à toute personne soucieuse d’une bonne hygiène alimentaire.

Charles Heudebert perçoit l’intérêt d’un marché nouveau, celui des pains de régime. En 1903, il dépose un brevet pour un pain à la caséine. Ainsi naît la marque des produits de régime Heudebert, avec pour slogan, le précepte de Voltaire : « Régime vaut mieux que médecine ».

Les premiers pains de régime fabriqués à Nanterre, nommés « pains essentiels » se présentent sous la forme de baguettes « d’un beau jaune doré, friables, fondant pour ainsi dire dans la bouche et d’un goût excellent », (selon les termes du docteur Vincent). Comme le « pain essentiel » se vend bien, Heudebert décide d’étendre sa production. Il crée une société anonyme dont les principaux actionnaires sont des médecins. Il peut ainsi réunir les capitaux nécessaires à l’installation d’une usine de panification située entre l’actuelle rue Henri-Barbusse et la rue du Vieux-Pont.

Pour prolonger la lecture:

Par l’article publié dans le journal municipal Nanterre-Info :

Et par l’inventaire général du patrimoine culturel d’Ile de France: Nanterre Réf. Mérimée IA00076127

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