1794, arrestation d’un suspect au Mont Valérien – juillet 2012

Sous l’Ancien Régime, la perception des impôts, des droits et des taxes est concédée par bail de six ans des fermiers généraux qui forment une compagnie financière. L’adjudicataire s’engage à verser au Trésor le montant prévu par le bail et conserve l’excédent en rémunération.
La ferme générale emploie un personnel nombreux et zélé, peu payé mais poussé à la prime. Ses agents disposent «au nom du Roi» de larges pouvoirs pour percevoir, contrôler et lutter contre les fraudes et la contrebande et leurs fréquents excès entretiennent la haine du peuple

Un système et des hommes détestés
Par ce système, les fermiers généraux amassent des fortunes immenses et exercent un rôle politique et social déterminant Parmi eux, le chimiste et fermier général Lavoisier propose, en 1782, la construction d’un mur d’enceinte autour de Paris (image ci-dessus) permettant de mieux contrôler les passages et la perception des droits d’entrée dans la capitale Le mur est érigé de 1784 à 1793. Des bureaux d’octroi sont édifiés aux barrières d’entrée.
Dans leur cahier de doléances rédigé au printemps 1789, les Nanterriens demandent notamment la réduction de tous les impôts en un seul, réparti sur tous les ordres et porté directement au trésor royal ce qui revient à demander la suppression des fermier généraux.
(…)
Le 9 mai 1794, Ravoisé, membre du Comité de Surveillance de Nanterre,  informe le Comité de Sûreté Générale de la présence de l’ex-fermier général Charles Adrien Prévost d’Arlincourt chez les ermites du Mont-Valérien…  alors qu’il est porté pour mort…
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