Si l’invention du téléphone remonte au milieu du XIXe siècle, il faut attendre 1879 pour qu’en débute l’exploitation commerciale en France. Pour Nanterre, c’est peu après 1890 que les premiers abonnés sont branchés.
Pour être raccordé, il faut alors être relié à une ligne téléphonique. Celle-ci est constituée par des fils qui relient l’appareil et le domicile à un central téléphonique. Ainsi, vont apparaître dans le paysage de nombreux câbles, sillonnant le ciel des rues, accrochés à des isolateurs en verre, tout en haut de poteaux ou de supports métalliques fixés aux façades. Isolateurs qui furent souvent la cible des lance-pierres de « jeunes garnements » ! Ces fils téléphoniques s’ajoutent à ceux qui font passer les signaux en morse du télégraphe, lequel, notons-le au passage, restera longtemps plus accessible et utilisé que le téléphone.
En 1893, une première cabine téléphonique publique est installée à l’intérieur de la poste de Nanterre.
C’est en 1894, dans le courant de l’année suivante, que les trois premiers abonnés vont être raccordés et seront répertoriés sur la liste officielle des abonnés au téléphone de Paris, qui est alors l’une des villes les plus équipées au monde. La société Cauvin-Yvose, fabrique de bâches et de sacs, avenue de la République, premier abonné au téléphone à Nanterre, bénéficie du numéro 1, la Compagnie française de charbons pour l’électricité, usine du Moulin-Noir (au Chemin-de-l’Île) reçoit le numéro 2 et la mairie de Nanterre le numéro 3.
La liste s’enrichira de trois nouveaux abonnés en 1895 : Allez, rue Gambetta (près de La Boule), Bizot, maire, rue du Quignon et Bourgoin, notaire, rue Gambetta (façade place Gabriel-Péri).
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Place du Martray (aujourd’hui Gabriel-Péri), les fils téléphoniques sont accrochés à un poteau, planté sur le trottoir, ou à des potences fixées aux murs des maisons.