La bande à Bonnot et Nanterre – juin 2022

Recherchés par la police, Bonnot et sa bande avaient, un temps, trouvé refuge dans l’actuel quartier des Groues, à la limite de Puteaux, chez un de leurs amis anarchiste.
Bonnot et sa bande, c’est-à-dire Jules Bonnot, Octave Garnier, Raymond Callemin et René Valet, avaient inauguré, le 21 décembre 1911, le premier hold-up en automobile, dans un temps où la police n’était équipée que de vélocipèdes. La police s’étant modernisée, les malfaiteurs devaient trouver des refuges pour échapper aux poursuites dont ils étaient l’objet. Ils faisaient alors appel à des relations anarchistes, qui leur donnaient un asile temporaire. En 1912, Jules Bonnot s’était ainsi retrouvé à Nanterre, chez un certain Noury, qui demeurait dans l’actuel quartier des Groues à Nanterre, à la limite de Puteaux. Noury, âgé de 24 ans, de petite taille et de corpulence moyenne, portait une moustache blonde, qu’il n’hésitait pas à teindre en brun pour tromper la police.  La villa des Chrysanthèmes, où il vivait, était un refuge discret, isolé, situé dans un jardin au milieu des champs.
Un incident suspect
C’est un incident qui attira l’attention de la police sur Noury. Ce dernier avait commandé un tonneau de sable fin à Sceaux-Robinson et s’était fait adresser la marchandise sous le nom de sa maîtresse, Louise Capdenac. Lorsqu’il se présenta au service des Messageries de la gare de Nanterre, l’employé refusa de lui livrer le sable car il n’en était pas le destinataire. Noury s’emporta, hurla et affirma que le nom de son amie avait été donné par erreur. Il obtint finalement satisfaction. Toutefois, un gardien de la paix qui avait assisté à l’altercation trouva cette histoire louche et s’empressa de prévenir le commissaire de police de Puteaux.
Des armes tachées de sang
Dans le même temps, une découverte était faite à Nanterre : la motocyclette de Bonnot retrouvée dans le hangar de M. Fève, marchand de vin au 120, rue de Courbevoie (actuellement, il s’agit d’une portion de la rue de Courbevoie enfouie sous le parc André-Malraux et située vers l’École de danse de l’Opéra national de Paris). Un sac de toile fixé sur le porte-bagages de la motocyclette contenait un browning, trois chargeurs garnis, un trousseau de fausses clés, une lampe électrique, des pinces et un couteau dont la lame et le manche étaient maculés de taches rouges, du sang peut-être. Des bidons d’essence, arrimés eux aussi au porte-bagages, étaient enveloppés dans un tablier de femme. Dans l’une des poches, fut trouvée une carte-lettre adressée à M. Noury, villa des Chrysanthèmes à Nanterre. M. Fève fut longuement entendu par les policiers chargés de l’enquête, mais la bande à Bonnot, elle courait encore et toujours.
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Article publié dans Nanterre info en avril 2001

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Devinette de la Lettre 89 – février 2019 – la Maison des voleurs

Dans ses Mémoires, François Vidocq, le chef de la police de Sûreté jusqu’en 1827, raconte l’histoire de cette «Auberge du Bien Venu»,qui a été le théâtre de plusieurs assassinats, au début du XIXe siècle, au bord de la route de Paris (aujourd’hui avenue Georges-Clemenceau), à Nanterre. A découvrir en cliquant sur la photo ci-dessus représentant la « Maison des voleurs » jusqu’à sa démolition dans les années 1980.

Mais aussi l’hebdomadaire  nanterrien,  le Journal de Nanterre (1896 – 1904) qui ne manquait jamais de rapporter, dans la rubrique  «échos et petites nouvelles du pays» les événements dramatiques ou parfois cocasses s’étant produits durant la semaine ou les jours précédents.
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