Sous le charme de Louis Comte – septembre 2020
Louis, Christin, Emmanuel, Apollinaire Comte voit le jour à Genève le 22 juin 1788, d’un père français, horloger. Il émigre d’abord à Lyon avant de gagner Paris, en 1809, où il crée le Théâtre des jeunes élèves puis, en 1812, le Petit Théâtre de l’hôtel des fermes. Il occupe ensuite la salle du Mont-Thabor. Au cours de l’année 1823, il loue une salle dans le passage des Panoramas. Après trois ans de succès, il reçoit l’ordre de déguerpir… Le Théâtre Comte, dans la salle Choiseul, est inauguré le 26 décembre 1826. Ses talents reconnus étaient divers : ventriloque, prestidigitateur, fantasmagore, magicien. Un exemple de ses tours parmi tant d’autres : il fit parler le cochon d’une paysanne que celle-ci allait vendre au marché. Stupeur des badauds assistant à la scène !
Un magicien au conseil municipal
L’artiste Louis Comte, nommé physicien du roi par Louis XVIII et décoré de la Légion d’honneur par Louis-Philippe, fut membre du conseil municipal de Nanterre du 17 juillet 1843 au 3 novembre 1849. Sa propriété était située au carrefour du Quignon (aujourd’hui à l’angle du passage du Quignon et de la rue Silvy). Dans le milieu artistique parisien, il était surnommé Le Châtelain de Nanterre. Ce village était alors fort apprécié des bourgeois de Paris pour ses liaisons régulières entre la capitale et Saint-Germain-en-Laye. Jusqu’au début du XIXe siècle, le quartier de la Boule-Royale fut très prisé car proche du relais de la poste aux chevaux. Mais ce mode de transport fut supplanté par la ligne de chemin de fer Paris/Saint-Germain, dont l’essor entraîna l’urbanisation du quartier du Quignon, proche de la gare. De nombreux cultivateurs avaient vendu des parcelles agricoles à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Saint-Germain et, par la suite, de riches Parisiens y firent construire leurs maisons de campagne. Louis Comte, quant à lui, étendit sa propriété petit à petit, par différents achats de parcelles auprès de cultivateurs ; il alla même jusqu’à en acheter plusieurs à cette société de chemin de fer, en 1843.
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Au milieu du XIXe siècle, cet homme de théâtre, ventriloque et magicien, contribua, par de mémorables fêtes, à la renommée de Nanterre dans la presse nationale.
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