De la Résistance à la Libération – mai 1990

Le cinquantième anniversaire de l’appel à la Résistance contre l’occupant nazi lancé le 18 juin 1940 par le général de Gaulle mérite bien cela. L’année 1990 replace en effet, ces heures sombres de notre passé sous les feux de l’actualité. Cette année, la France célèbre également le centenaire de la naissance du général de Gaulle et le quarante-cinquième anniversaire de la victoire de 1945.

Trente cinq rues, places ou école de Nanterre portent le nom de martyrs, de héros de la dernière guerre mondiale.
Certains sont illustres, d’autres moins. Mais tous ont . dénominateur commun : ils ont été meurtris dans leur être, souvent jusqu’au prix de leur vie, pour avoir défendu l’indépendance du pays et la liberté des Français.
Anniversaire oblige, nous commencerons par le général de Gaulle. Nanterre rendra, en cette année 1990,  l’hommage qui convient à l’homme qui a joué un rôle si important dans l’histoire de notre pays. L’esplanade du RER Nanterre/Préfecture portera désormais le nom de l’auteur du célèbre appel dit : « du 18 juin » 1940.
Waldeck Rochet, alors député de Nanterre, sera un des 27 du «Chemin de l’Honneur». Déchu de son mandat, traduit devant un tribunal militaire le 3 avril 1940, il sera déporté et interné en Algérie avant d’être libéré par les Forces françaises libres.
Raymond Barbet, maire de Nanterre, déchu lui aussi du mandat confié par la population de la ville, sera interné au Fort Baraux d’où il s’évade le 2 septembre 1940. Animateur de la fameuse bataille du rail, il sera un des instigateurs de la grève insurrectionnelle des cheminots, en 1944, et participera à la libération de Nanterre.
Nanterre a payé un lourd tribut à la seconde guerre mondiale. 163 des siens y ont laissé leur vie dont cinq conseillers municipaux, tous communistes. Quatorze Nanterriens ont été fusillés:
Jean Baillet: fusillé à 33 ans, frère de Fernand Baillet, maire adjoint honoraire de Nanterre et ancien conseiller général.
Daniel Becker: fusillé par les Allemands à 41 ans ; son nom fut donné à la rue « de la Forteresse ».
André Chabenet: fusillé à 37 ans par les Allemands. Alfred Dequéant fusillé par les Allemands à 25 ans.
Edmond Dubuis : fusillé par les Allemands à 31 ans son nom fut donné à la rue « des Basses-Fontenelles ».
Les deux frères Nérone et Spartaco Fontanot, italiens. Spartaco prend part au combat avec le célèbre » groupe Manouchian.» Il est de ce fait un des 23 de l’« affiche rouge » placardée par les nazis sur les murs de France. L’immi¬gré italien, l’étranger et « notre frère pourtant » comme l’a dit Louis Aragon… Fusillés par les Allemands, chacun à l’age de 22 ans. Leur cousin Jacques fut lui, tué lors des combats de la Résistance.
Marcel Genin: fusillé à 38 ans par les Allemands.
Georges Hany: fusillé par les Allemands à 30 ans. Célestin Hebert : fusillé par les Allemands à rage de 32 ans ; la rue qui porte son nom s’appelait avant rue «des Hautes Fontenelles».
Jean-Baptiste Lebon: fusillé par les Allemands à ‘âge de 34 ans; son nom est donné à la rue «du Sanglier» en octobre 1944.
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