À l’origine, à Nanterre, l’eau a été captée dans la Seine, dans les sources et enfin dans des puits. Certains d’entre eux ont laissé des traces.Lors des fouilles archéologiques menées à partir de 1993 sur le tracé de l’autoroute A86 (à l’angle de l’avenue Jules-Quentin et de la rue Henri-Martin) et le long de l’avenue Jules-Quentin (des numéros 31 à 41), un village gaulois, dont les maisons disposaient de puits privatifs, a été découvert. La plupart des quinze puits mis au jour étaient construits en pierre. Leur appareillage était constitué de blocs de meulière, de calcaire et de grès assemblés sans recours au mortier. À la base des conduits, des blocs plus gros étaient posés sur la tranche. Quelques puits dépourvus de parements avaient gardé sur leurs parois les marques d’un coffrage de bois. Ce dernier permettait d’en éviter l’effondrement. De faibles profondeurs (moins de trois mètres), ils étaient creusés dans le sable.
Une eau miraculeuse
L’un des puits de Nanterre, celui de sainte Geneviève, a connu une grande renommée car son eau était réputée miraculeuse.
Dix-sept puits étaient communs, autrement dit partagés par plusieurs voisins. Souvent, un puits commun était mitoyen à deux propriétés. Ainsi, dans la rue Volant, il était inclus au mur séparant les voisins, lesquels avaient chacun une moitié de puits sur leur parcelle. Toujours rue Volant, un autre puits commun était situé dans une cour autour de laquelle vivaient quatre familles qui pouvaient en avoir l’usage.