Situé sur la route de Paris à la Normandie, le relais de poste aux chevaux de la place de la Boule à Nanterre rendait de nombreux services: à la fois auberge, hostellerie et lieu où les cochers pouvaient changer de chevaux. C’est là que, le dimanche 20 septembre 1818, à 21h, le feu a éclaté dans l’une des granges du relais appartenant à Madame Petit, veuve et maîtresse de poste. La Gazette nationale du 23 septembre 1818 fait un récit détaillé de cet incendie. Le feu « s’est propagé avec une telle rapidité qu’en moins d’un quart d’heure la grange était la proie de l’incendie qui s’est communiqué à un immense grenier renfermant la provision de fourrages de toute l’année ».
Les chevaux sauvés
« Le premier avis en avait été donné par les voyageurs du célérifère de Saint-Germain, qui ont sauvé les chevaux : un moment plus tard, il eut été impossible de leur faire quitter leur écurie. Le bataillon des Gardes-Suisses caserné à Rueil s’est porté sur les lieux pour donner des secours et maintenir l’ordre, de concert avec la gendarmerie ; ils ont, sous ce double rapport, été d’une grande utilité. La compagnie des pompiers du canton s’y est rendue en même temps et a manœuvré ses pompes et celles qui avaient été amenées de la Malmaison. La difficulté de se procurer une quantité d’eau suffisante a empêché que leur zèle obtînt tout le succès qu’on en pouvait attendre ; mais ces premiers efforts ont eu pour résultat de sauver la maison d’habitation et de concentrer le feu dans les deux bâtiments où il s’était propagé dès le premier moment. À dix heures et demie, le ministre d’État, préfet de police, est arrivé. Il a expédié sur-le-champ des ordres à Paris, afin que deux pompes sur affût, et les hommes nécessaires pour les servir, fussent dirigés en poste vers Nanterre : ce renfort est arrivé à une heure du matin. Les sapeurs-pompiers, sous la direction de quatre de leurs officiers, ont attaqué le feu avec leur intrépidité et leur habileté ordinaires.
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